Pathologie uro génital

Pathologie uro génital tunisie

Pathologie uro génital tunisie

Les anomalies de l’appareil urinaire de l'enfant sont dans l’écrasante majorité des cas malformatives
Certaines uropathies sont détectées :
1) Avant la naissance lors des explorations habituelles pour femme enceinte
2) Après la naissance lors des explorations d’une infection urinaire…
Ces malformations présentent un risque sur la fonction rénale

1. Le syndrome de jonction pyélo-urétérale

Il est du à un défaut de la jonction entre le rein et l’uretère et ce qui provoque une stagnation de l’urine au niveau des cavités rénales (hydronéphrose). Cette anomalie peut toucher un seul rein ou les deux à la fois. Le diagnostic de cette maladie peut se faire :
1) Au cours de la grossesse par la pratique d’une échographie fœtale.
2) Apres la naissance, suite à la constatation chez l’enfant d’un gros rein palpable, d’une hématurie…
Le diagnostic de cette anomalie se fait par l’exploration radiologique (échographie, urographie intra veineuse, scintigraphie rénale …..)
Le traitement chirurgical dépend de l’importance de l’obstacle et de son retentissement sur la fonction rénale

2. La dysplasie multi kystique

C’est une maladie génétique. Elle est caractérisée par la formation de kystes au niveau des reins.

Elle se manifeste par :
1) Douleurs lombaires
2) Hématurie
3) Hypertension artérielle
4) Lithiases rénales
5) Pyélonéphrite ( infection urinaire)

Des explorations radiologiques sont nécessaires pour le diagnostic (échographie, scanner, IRM …)
Le traitement comporte le contrôle de la douleur, de l’hypertension, de l’infection urinaire.
En cas d’insuffisance rénale, c’est la dialyse en attendant la greffe rénale.

3. La Polykystose rénale

4. L'agénésie rénale

C’est l’absence de développement rénal

5. Anomalies de siège, de rotation, de fusion

On cite à titre d’exemple :
1) L’ectopie rénale (rein pelvien, rein iliaque)
2) Rein en fer à cheval
3) malrotation rénale

6. Le reflux vésico-urétéral

C’est le passage des urines de la vessie vers l'uretère.
Il existe 2 types de reflux : primitif ou secondaire.
Le reflux vésico-urétéral primitif est dû à une anomalie congénitale du système physiologique anti-reflux, ce système subit une maturation avec la croissance ce qui explique sa guérison spontanée.

Le reflux vésico-urétéral secondaire est dû à soit un obstacle :
1) organique (valves de l'urètre postérieur)
2) d’un obstacle fonctionnel (vessie neurologique, dyssynergie vésico-sphinctérienne)

Le reflux vésico urétéral favorise :
1) l’infection urinaire.
2) L’altération du parenchyme rénal pouvant aller jusqu’à à la destruction de l’un ou des deux reins.

L’exploration d’un reflux vésico urétéral se fait par des examens radiologiques (cystographie rétrograde l'échographie rénale, urographie intraveineuse, scintigraphie rénale….) et biologiques (analyse des urines, bilan sanguin…)
Le traitement du reflux est basé sur deux volets :
1) Médical (traitement médicamenteux préventif ou en cas d’infection urinaire)
2) Chirurgical (si le reflux ne régresse pas spontanément ou reflux grade 4 ou 5 ou s’il y’a un retentissement sur le haut appareil …..)

Seul le chirurgien pédiatre qui décide de la nécessité d’opérer ou non

7. Le méga-uretère.

C’est une dilatation de l'uretère qui peut être associée ou non à une dilatation du bassinet et des calices.

Le méga-uretère est généralement dû à l’un des 2 causes suivantes :
1) un obstacle congénital au niveau de la jonction urétéro-vésicale
2) une élévation des pressions vésicales (vessie neurologique, valves de l'urètre postérieur) et c’est le méga-uretère secondaire.

Le méga-uretère peut être découvert au cours:
a) d’une infection urinaire
b) fortuite au cours d’un examen échographique (échographie fœtale)
c) au cours de l’exploration d’un reflux vésico urétéral

L’exploration radiologique de cette anomalie se fait par : L'échographie, la cystographie rétrograde, la scintigraphie rénale dynamique,la pyélomanométrie, le test deWhitaker………)

Un méga-uretère peut parfoisguérir spontanément sinon le traitement sera chirurgical.
Dans tous les cas, seul le chirurgien pédiatre qui décide du traitement à adopter

8. Les duplications de la voie excrétrice.

La duplication est un dédoublement de la voie excrétrice d’un rein et on distingue deux types :
a) Duplicité lorsque la duplication est totale (présence de deux orifices urétéraux et les deux uretères sont totalement séparées)
b) Bifidité lorsque la duplication est partielle (un unique orifice urétéral et les deux uretères se rejoignent avant de s’aboucher dans la vessie).

Cette anomalie peut être d’un seul côté ou des deux côtés.
Elle peut être découverte :
a) Fortuitement avant la naissance par l’échographie fœtale
b) Après la naissance, lors de l’exploration d’une infection urinaire
c) Troubles de la miction (urétérocèle prolabée dans l'urètre), des anomalies génitales chez l’enfant de sexe féminin (prolapsus d'urétérocèle)…

Le bilan de cette maladie repose sur les examens radiologiques (l'échographie, la cystographie rétrograde, endoscopie, l'U.I.V…)
La recherche d’une complication infectieuse repose sur le bilan sanguin et l’analyse bactériologique des urines.
Le traitement chirurgical est basé sur la correction des anomalies d’abouchement….

9. L'extrophie vésicale.

C’est une malformation grave.
Elle est caractérisée par l’absence de développement de la partie antérieure de la vessie, de l’urètre, du col et l’existence d’une déhiscence de la paroi abdominale sous l’ombilic.
Cette malformation atteint aussi les organes génitaux (verge, vagin, clitoris).
Le diagnostic est parfois possible à l'échographie anténatale.
A la naissance, le diagnostic est évident
Le diagnostic de cette anomalie peut se faire avant la naissance par l’échographie ou à la naissance par l’examen clinique et l’exploration radiologique.
Le traitement chirurgical est difficile (fermeture de la vessie ainsi qu’une reconstruction, plastie desorganes génitaux, construction du col vésical, entérocystoplastie, cystostomie continente…….) et il se fait en plusieurs temps opératoires et sur une longue période.

Pour chaque malade, le chirurgien pédiatre opte pour une stratégie thérapeutique qui lui est spécifique.

Cette maladie nécessite un long suivi et une coopération des parents ainsi qu’une prise en charge psychologique de l’enfant malade.