La pandémie du nouveau coronavirus s'est propagée dans le monde entier, le nombre de contaminations et de décès ne cesse d’augmenter. Le 16 mars 2020, les instituts nationaux de la santé (NIH) ont déclaré avoir testé un vaccin contre la maladie du SARS-CoV-2 aux Etats-Unis sur une personne volontaire. Le 20 mars 2020, la Chine a commencé à faire des essais de vaccin sur une centaine de personnes.
L'Institut Pasteur de Paris ainsi que son réseau international en France ont entrepris simultanément 16 projets de recherche, y compris deux projets sur les vaccins. Les premiers essais de prototypes de vaccins vont durer entre 4 et 6 semaines. Ils ont été effectués le 11 mars 2020 sur des souris. Dans un premier temps, ces souris vont être vaccinées. Dans un second temps, des prises de sang vont être effectuées régulièrement pour vérifier si elles ont pu fabriquer des anticorps contre le vaccin. Si c’est vraiment le cas, on fait par la suite exposer les souris à ce virus afin de vérifier leur résistance.
Les étapes clés de la fabrication d’un vaccin
Toutes les équipes de chercheurs qui travaillent pour fabriquer un vaccin contre le nouveau coronavirus sont unanimes. Pour pouvoir le mettre au point, il faut compter plusieurs mois. C‘est pourquoi, on n’arrive pas actuellement à empêcher la propagation rapide de la pandémie de coronavirus.
Elaborer un vaccin ne veut pas dire qu’il faut trouver tout simplement la bonne formule. En effet, à chacune de ses étapes de fabrication, il doit être testé sur les animaux, ensuite sur les humains. En général, la production, le conditionnement et la livraison d’un vaccin dure entre 6 et 36 mois. Ensuite, des contrôles de qualité doivent être effectués par chaque pays concerné.
L’efficacité d’un vaccin contre le coronavirus
Selon un porte-parole de l’Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée infection à Marseille, le vaccin ne peut jamais être une solution à court terme. Bien au contraire, l'efficacité d'un vaccin contre le nouveau coronavirus ne peut être prouvé que sur le long terme. En effet, des personnes vaccinées ou non doivent être exposées au virus dans un endroit à risque afin de pouvoir prouver que les sujets vaccinés sont beaucoup plus protégés que les sujets non vaccinés. Ces essais demandent toujours suffisamment du temps pour être confirmés. C’est pourquoi le professeur Didier Raoult, à la faculté de médecine de Marseille, a commencé à effectuer quelques recherches pour étudier l'effet l'Hydroxychloroquine qui a été utilisée auparavant dans le traitement du paludisme et de la polyartrite rhumatoïde.
Un vaccin dérivé de la rougeole
Pour élaborer un vaccin contre le nouveau coronavirus et faire les premiers essais, les chercheurs se sont basés sur celui de la rougeole. En effet, ces deux virus sont de la même famille.
Dans le laboratoire d’innovation vaccinale de l’institut Pasteur en France, les chercheurs ont commencer à fabriquer un vaccin depuis un certain temps. Pour ce faire, ils ont associé une fraction du génome du coronavirus avec celui du vaccin de la rougeole afin de dégager un dérivé de vaccin que tous les pays seront capables de produire. D’ici Septembre 2020, une première version pourrait voir le jour.
